Depuis que je fais partie d’une équipe de réflexion sur la fin de vie et sur le deuil, je réfléchis davantage sur les multiples facettes qui composent cette étape ultime de passage.
Mes volontés
Es-tu prêt? À cette question, la réponse la plus entendue est sûrement… Oui, mes arrangements sont tous faits. L’énoncé précédent me semble vraiment incomplet. Nous pourrions disséquer le tout en énumérant des possibilités qui ont chacune leur importance. As-tu pensé à désigner qui pourrait devenir aidant naturel pour ta sécurité et tes soins premiers? À surveiller car la loi à ce sujet évolue assez rapidement. Est-ce que tu as songé à quelqu’un pour un mandat d’inaptitude et pour l’exécution testamentaire? Tes proches sont-ils au courant de tes désirs en matière de rites funéraires? Et la disposition de ton corps? Est-ce que tu as pris position face aux soins médicaux de fin de vie et tes décisions en regard de l’acharnement thérapeutique?
Ma disposition intérieure
Toutes ces considérations sont vraiment nécessaires et importantes. Toutefois, il y a dans notre composition humaine une dimension encore plus essentielle à préparer, c’est la spiritualité. Un vieil ami disait… « Je suis en fin de vie et je vais consacrer mon temps à bien me disposer à rencontrer mon Maître.» On peut énumérer ici quelques exemples de besoins de communion nécessaire pour vivre les derniers moments dans la paix et la sérénité : Revoir un être cher dont nous sommes éloignés depuis longtemps; régler le plus possible les malentendus et les chicanes vécus; se mettre en harmonie avec son Créateur et rassurer ses proches sur la relation d’amour qui ne sera pas brisée par le départ.
Ces pardons qui libèrent
Puis il y a la dimension du pardon qui est la voie absolument essentielle pour atteindre la paix intérieure et la sérénité du départ. Ce sujet sera présenté de façon toute spéciale lors de mon prochain texte.
Fraternellement vôtre
Marcel Delage, retraité
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