Souvent dans une conversation, lorsqu’il est question de la mort, la plupart des personnes affirment qu’ils n’ont pas peur de la mort. Par contre rares sont celles qui n’ont pas peur de souffrir. Pourquoi alors, la souffrance indispose-t-elle autant de gens? Il y a toujours une dimension inconnue qui questionne l’humain et l’angoisse en quelque sorte.
Et c’est là que les choix judicieux pour la fin de sa vie deviennent importants. Quand une information adéquate et complète est acquise, il me semble qu’en tête de liste de ces choix, l’option de privilégier les soins palliatifs est assez évidente. Il faut bien préciser ici que l’être humain aura tendance à attendre un peu tard avant de faire connaitre ses préférences. En discuter avec ses proches est également très aidant pour éviter des surprises de dernière minute. Notons qu’il existe un document gouvernemental que l’on peut remplir en pleine conscience en tout temps pour assurer que nos désirs soient connus de tous les niveaux d’intervention médicale.
Les soins palliatifs, donnent l’assurance que l’accompagnement médical très pointu permet de vivre les derniers moments de sa vie avec le moins de souffrances possibles. Ces médicaments bien contrôlés offrent à la personne une lucidité supérieure. Celle-ci aura la possibilité de mieux relire sa vie, d’en faire un bilan plus éclairé. Cela lui permettra également d’avoir une conscience plus vive avec les proches qui l’accompagnent, de déceler ce qui est primordial de se dire. Y vivre possiblement des réconciliations et des pardons tellement importants pour la sérénité de tous.
Croire que Dieu est responsable de la souffrance ou qu’Il la souhaite pour punir, serait preuve d’une incompréhension de l’immense amour dont IL nous gratifie. La croix est une évidence incontournable de la dernière affirmation. Alors pourquoi ne pourrait-on pas lui donner de la valeur à cette souffrance? Bien que contrôlée presque complètement avec les soins de confort, on ne pourra jamais nier qu’elle existe et est présente à divers moments de sa vie. Dieu le Maître nous a demandé de prendre soin de sa création. Cela a fait de nous des co-créateurs. Il me semble qu’il y a possibilité de participer par notre souffrance à l’œuvre de la rédemption en offrant celles-ci pour le bien-être de nos semblables.
Fraternellement vôtre
Marcel Delage, retraité
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