Le mercredi 20 septembre, à la résidence Les Jardins des Frênes, nous avions le bonheur de recevoir le Dr Patrick Vinay pour une conférence. Le sujet traité était : Les choix de soins en fin de vie.
Cet éminent spécialiste avait d’abord commencé sa carrière de soignant en néphrologie pour se diriger ensuite vers les soins palliatifs. Énumérer toutes ses qualifications, les honneurs et tous ses engagements serait presque impossible tant l’éventail est immense. Nous avons donc eu la chance de connaître un homme profondément humain, un être respectueux des choix de chacun, chacune. Il a débuté son exposé par deux expressions frappantes qui valaient déjà le déplacement… je vous les donne : « La vie est encore là tant que le dernier souffle n’est pas arrivé » et « Quand on n’est plus capable de soigner la maladie, il faut prendre soin du malade ».
Il est clair dans son esprit que les soins palliatifs sont l’avenue qu’il préfère parce qu’une douleur mieux contrôlée assure un confort supplémentaire à la personne mourante. Selon son expertise, il y a de la médication appropriée autant pour la douleur physique que pour l’angoisse (douleur morale). De plus, les derniers moments de la vie ici-bas sont souvent propices à de merveilleuses rencontres. Sa propre expérience en accompagnement et les témoignages des bénévoles qu’il a formés viennent appuyer ses affirmations émises préalablement. Attente d’un être cher avant de partir, pardon, réconciliation, confidences jusqu’à ce moment non exprimées, sont autant de pas vers la sérénité pour les intervenants en présence.
Il ne faut pas oublier que des questions lui ont été posées sur l’aide médicale à mourir. En toute honnêteté, il a expliqué comment la décision peut se prendre et comment se passe le processus sans retour. La plus intense qui lui fut posée fut sans doute à savoir si pour lui, cette option l’intéressait; il a dit : « Jamais ».
J’ai été impressionné par l’explication de la manière dont se déroule l’option du soulagement de la douleur par la sédation palliative qui finit par endormir le patient. De cette façon, le départ se fait d’une manière naturelle quand le corps n’a plus l’énergie de continuer.
J’ose affirmer que connaissant les choix possibles et les répercussions de chacun d’eux, ma décision serait semblable à la sienne. Mes valeurs chrétiennes vont dans ce sens également.
Fraternellement vôtre
Marcel Delage, retraité
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